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Semeurs ? Non, moissonneurs.

Lc 10, 1-12 (homélie du jeudi 3 octobre 2019)



Il y a deux vagues d’appels de la part de Jésus. La première ne concerne que douze personnes, le collège apostolique, aujourd’hui l’assemblée des évêques. La seconde vague d’appel concerne soixante-douze personnes. Ce nombre rappelle les soixante-douze nations qui peuplent la terre dans le livre de la Genèse (Gn 11). A travers elles, ce sont tous les peuples que Jésus appelle et envoie.


La première mission que le disciple reçoit, c’est de prier. Pourquoi ? Parce que seul l’Esprit Saint fait l’essentiel du travail. L’image qu’utilise Jésus pour parler de la mission est celle de la moisson et non pas des semailles. Cela signifie que notre mission ne consiste pas à annoncer Jésus comme on jetterait la semence sur une terre vierge. Les semailles ont déjà été faites. C’est là l’oeuvre de l’Esprit Saint qui prépare les coeurs, qui dispose chacun à recevoir la bonne nouvelle de Jésus.


Notre rôle, c’est de moissonner. En annonçant Jésus, nous permettons aux coeurs qui ont été préparés par l’Esprit Saint d’accueillir le nom de Jésus. Et là encore, c’est l’Esprit Saint qui convertit. Nous ne faisons que moissonner, c’est à dire récolter les fruits, pour notre plus grande joie et pour la gloire de Dieu.


Prions, donc. Non que notre prière change quelque chose aux bonnes dispositions de Dieu à l’égard de l’humanité. Dieu, de toute façon, entend semer avec largesse. Mais la prière qui demande et qui remercie rend possible l’échange entre Dieu et sa créature. Rien ne peut se faire sans l’assentiment de notre liberté et l’expression de notre soif.


En ce mois d’octobre consacré “mois missionnaire” par le pape François, ne négligeons donc pas de prier pour ceux que nous rencontrons au quotidien. Demandons le courage d’aller moissonner là où nous n’avons pas semé.


Amen.


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