Fêtons la communion des saints !
On confond souvent la mémoire de nos défunts, pour lesquels nous prions chaque année le 2 novembre, avec la solennité de la Toussaint, célébrée la veille dans notre calendrier liturgique. Quand au 31 octobre au soir, beaucoup d'occidentaux fêtent le Hallows' Day, "la veille de tous les saints", bien que cette veille se résume aujourd'hui à une fête commerciale inspirée de rites celtes païens et sans véritable lien avec la solennité chrétienne de "tous les saints".
Ainsi, la communauté chrétienne est ce week-end tout à la joie de la célébration des saints. A la messe, en récitant le credo, nous proclamons notre foi dans "la communion des saints". Saints, nous le sommes tous dans la mesure où nous avons été créés à l'image et à la ressemblance de Dieu et que, par la grâce de notre baptême, son Esprit Saint demeure en nous. Ce lien invisible qui nous unit, c'est celui d'un principe de vie commun : la vie même de Dieu donnée en partage, pour nous promesse d'éternité.
Célébrer à la Toussaint la "communion des saints", c'est célébrer ce sceau dont nous avons tous été marqués au jour de notre baptême et qui nous apparente à Dieu, que nous vivions encore sur cette terre ou que nous soyons déjà retournés à lui. Une date bien choisie pour célébrer le baptême d'Elise, Juliette et Camille, trois de nos jeunes catéchumènes qui se préparent à devenir chrétiens depuis presque deux ans. Nous pourrons venir les entourer à l'église Saint-Germain le 31 octobre à 18h30, en la messe anticipée de la Toussaint. Le 1er novembre, la solennité de tous les saints sera aussi célébrée à Sainte-Marie à 10h30.
Fêter la Toussaint, c'est donc célébrer cette vie dans l'Esprit que nous recevons de Dieu et qui nous lie indéfectiblement à lui, pour l'éternité. C'est aussi pour chacun de nous un appel à rendre visible ce que la chair ne peut voir. Cette vie divine en nous, personne ne pourra la contempler à moins d'être manifestée dans la foi, l'espérance et la charité. On dit de ces trois vertus qu'elles sont "théologales" précisément parce qu'elles sont la marque de la vie divine en nous. Celui qui croit que Jésus est ressuscité, celui qui espère contre toute espérance, celui qui brûle de charité rend visible l'Esprit qui demeure en lui et l'apparente à Dieu.
En ces temps troublés de crise sanitaire, le monde a besoin de témoignages de foi, d'espérance et de charité. La foi est malmenée car il est plus difficile aujourd'hui de la célébrer tous ensemble. L'espérance est attaquée car la volonté de survivre prend le pas sur le désir de vivre. La charité devient invisible parce que les rencontres se font plus rares. A nous, chrétiens de la "communion des saints", de tisser des liens entre les hommes et avec le ciel. Que la vie soit manifestée : celle de Dieu, la nôtre.
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