Mercredi 14 février 2024 à 20h30 à Sainte-Marie
Un geste très ancien
Se couvrir de cendres est un geste très ancien. On le trouve à de nombreuses reprises dans l'Ancien Testament en signe de deuil et d'humiliation, pour implorer la miséricorde de Dieu. Ainsi, devant l'avancée de l'armée assyrienne, "tous les Israélites de Jérusalem, femmes et enfants compris, se prosternèrent face contre terre devant le sanctuaire et, la tête couverte de cendres, tendirent leurs mains devant le Seigneur" (Jd 4, 11). Quant au prophète Jérémie, il exhorte Israël à se "rouler dans la cendre" (Jr 6, 26).
Mercredi prochain, nous ne nous roulerons pas dans la cendre, seul notre front en sera marqué. Recevoir les cendres nous rappelle que nous ne sommes rien sans Dieu. Si Dieu ne nous aimait pas, s'Il ne nous donnait pas sa vie, s'Il n'était pas venu nous sauver, nous n'aurions pas plus de valeur qu'un peu de cendre... Nous en aurions même moins, car nous n'existerions pas !
Nous ne sommes rien sans Dieu !
Regarder cette réalité en face n'est pas triste du tout, au contraire ! Si notre valeur venait de nos mérites personnels, nous aurions de quoi nous faire du souci, car nous savons bien que nous sommes limités et pécheurs. Mais puisque tout nous vient de Dieu, qu'Il est tout-puissant et qu'Il nous aime infiniment, nous n'avons rien à craindre.
Si les cendres préfigurent notre mort, nous savons dans la foi être appelés à la résurrection. Cela change le regard que nous portons sur notre vie quotidienne : elle retrouve sa vraie dimension d'éternité. Plus nous prenons conscience de ce que notre existence ne se limite pas à l'horizon terrestre, plus nous organisons notre vie en fonction du Royaume de Dieu.
En route vers Pâques
Au moment où nous nous mettons en route vers Pâques, recevoir les cendres manifeste notre désir de conversion. "Convertissez-vous et croyez à l'Evangile", nous dit la liturgie. Et le Seigneur de nous implorer : "Revenez à moi de tout votre cœur !" (Jl 2, 12).
Le péché n'est pas le simple manquement à une loi ou un commandement. Le péché est la blessure infligée à une relation d'amour. Ainsi, recevoir les cendres est une démarche d'amour et de confiance. Nous confessons notre péché, certes, mais nous confessons plus encore l'infinie miséricorde de Dieu : "Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché" (Ps 50, 1).
Avec nos catéchumènes
Avant de concerner la conversion de toute la communauté chrétienne, le carême fut consacré, dès les premiers temps de l'Eglise, à la préparation immédiate des catéchumènes à leur baptême. Nous portons dans la prière les catéchumènes de notre paroisse.
En paroisse, les cendres seront imposées le mercredi 14 février à 20h30 à Sainte-Marie
Extraits tirés d'un article à consulter sur le site de Famille Chrétienne.
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