Bientôt le Carême
Dans quelques jours commencent les vacances scolaires de février et, avec elles, le temps du Carême. Évoquer le Carême, c’est repenser inévitablement à ce qu’il fut l’an passé. Écoles, frontières et lieux publics fermés, messes et rassemblements annulés, personnes âgées et familles confinées à la maison. Le pape François souhaitait “une Église en sortie”... Au final, l’évêque de Rome ne s’est autorisé qu’une sortie de quelques heures, dans les rues désertes de la ville.
Devant l’incertitude et l’inconnu qui demeurent, nous abordons ce nouveau Carême avec philosophie. A commencer par celle du Christ : “A chaque jour suffit sa peine” disait Jésus (Mt 6, 34). A défaut de pouvoir nous projeter dans le futur, nous tentons de vivre le moment présent avec intensité. “Que chaque jour suffise à peine” m’écrivait un ami pour ses vœux de bonne année.
Aujourd’hui comme hier, nos journées ne prennent sens qu’à la lumière de Pâques. L’espérance chrétienne n’est compromise par aucune pandémie. Elle puise sa cohérence et sa pertinence dans l’événement de la résurrection de Jésus. Pendant quarante jours, nous allons nous remettre face à la vérité : le Christ a vaincu la mort et les ténèbres ne peuvent arrêter sa lumière.
Nous, chrétiens, sommes les dépositaires de cette bonne nouvelle. “Rien ne pourra nous séparer de l’amour du Christ” (Rm 8, 35). Une vérité déjà présente en germe dans la foi de nos pères : “Même si les montagnes s’écartaient, si les collines s’ébranlaient, ma fidélité ne s’écarterait pas de toi, mon alliance de paix ne serait pas ébranlée, dit le Seigneur qui te montre sa tendresse.” (Is 54, 10).
Oui, ce Carême nous est donné pour “rester solidement fondés dans la foi, sans nous détourner de l’espérance que nous avons reçue en écoutant l’Évangile proclamé à toute créature sous le ciel” (Col 1, 23). Ainsi, “exultons de joie, même s’il faut que nous soyons affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves. Elles vérifieront la valeur de notre foi – foi qui a bien plus de prix que l’or, cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu. Ainsi notre foi recevra louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ !” (1P 1, 6-7).
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