top of page

En témoins assurés

Dernière mise à jour : 27 avr. 2020

Homélie du samedi 25 avril 2020 (Mc 16, 15-20)




Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient. – Acclamons la Parole de Dieu.



Homélie


Aujourd’hui, l’Église célèbre la fête de Saint Marc, ce qui nous vaut d’entendre les tous derniers versets de son Évangile. J’aime cet Évangile car il est simple, accessible, brut de fonderie. Il va directement à l’essentiel et ça tient en peu de chapitres. Cela va peut-être vous étonner mais dans sa première mouture, l’évangile selon Saint Marc ne parlait pas de la résurrection de Jésus. L’histoire se terminait sur la vision du tombeau vide, à charge pour chaque lecteur ou auditeur de croire ou de ne pas croire en la résurrection. Après, peut-être dans un souci d’harmonisation avec les autres évangiles, Marc a repris sa plume pour raconter les premières apparitions du ressuscité. Pour ma part, j’apprécie la première intuition de Marc, celle de ne pas trop s’étendre sur les apparitions pascales. Car quand on a suivi Jésus tout au long de sa vie publique et qu’on découvre le tombeau vide, on a tous les éléments pour croire que Jésus disait vrai et que, selon sa promesse, il est vraiment ressuscité. C’est comme pour nous aujourd’hui. Nous ne voyons pas le Christ ressuscité et pourtant, nous croyons. Dans l’évangile de ce jour, nous entendons les dernières consignes que Jésus donne à ses disciples avant de retourner auprès du Père. En substance, il leur dit que la bonne nouvelle de sa résurrection est pour tout le monde. "Allez dans le monde entier !", il n’y a pas de frontières ! "Prêchez l'Évangile à toute créa­ture", il n’y a pas de discrimination ! Toutes les cultures et toutes les époques ont le droit de connaître le Christ et c’est pour nous, chrétiens, un devoir que de l’annoncer. Que la bonne nouvelle soit accueillie ou non par ceux qui nous écoutent, cela n’est plus de notre responsabilité. Chacun est libre de prendre ou de laisser. Les chrétiens sont très à l’aise avec cela. Ils ne cesseront jamais d’annoncer le Christ et l’Évangile mais, quand le soir vient, ils continueront de dormir sur leurs deux oreilles en dépit du fait que leur témoignage ne soit pas bien reçu. Dans cette page d’évangile, Jésus en appelle à la responsabilité de chacun. Avec cette promesse formidable : "Celui qui accepte­ra la foi et viendra au baptême trouvera le salut” mais aussi avec cet avertissement, plus difficile à comprendre : “Celui qui refusera de croire sera condamné”. Je ne pense pas que l’intention de Jésus ou de Saint Marc soit de faire planer sur nous une menace… Je crois plutôt que Saint Marc est animé par la conviction que Jésus-Christ est le seul médiateur entre Dieu et les hommes et qu’à ce titre, il est aussi le seul chemin qui nous soit donné pour le rejoindre. Quand, là-haut, nous nous retrouverons face à Jésus, il faudra bien nous rendre à l’évidence et nous exclamer, comme Saint Pierre auparavant : “Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant !” (Mt 16, 16). Les chrétiens que nous sommes prennent seulement un peu d’avance. Il n’attendent pas de le voir pour l’aimer, et cela fait leur joie. C’est avec cette assurance que les chrétiens parlent. Dans l’évangile, Saint Marc illustre cette assurance par la mention des signes qui accompagnaient la prédication des premiers apôtres : ils parlent en langues nouvel­les, ils osent imposer les mains aux malades au nom du Christ pour leur apporter le réconfort. De plus, une curieuse et mystérieuse immunité leur est donnée. S’ils prennent à pleines mains des serpents sans dommages, c’est le signe que Dieu veille sur eux. Dans les cieux, chacun de leurs cheveux sont comptés. Prions maintenant le Seigneur, afin que cette assurance des premiers témoins soient encore la nôtre aujourd’hui. Amen.

Comments


Le blog paroissial

Favicon
bottom of page