Les "avancées" de la science ne sont pas toujours des "progrès". Ce qui est techniquement possible est-il moralement souhaitable ?
On mesure, avec la révision des lois bioéthiques, combien l’artificialisation de la procréation pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. PMA ouverte aux femmes seules et aux couples de femmes, autoconservation ovocytaire, modification de la filiation, recherche sur l’embryon, risques de marchandisation du corps humain... Quelles conséquences ?
Sans avoir une position monolithique, les catholiques entendent prendre – comme citoyens – part au débat. Ils le font dans la diversité des sensibilités et des approches, loin de l’image caricaturale de cathos rétrogrades et homophobes dans laquelle certains voudraient les enfermer.
Leur voix sera d’autant mieux entendue que, selon l’expression de Mgr Aumonier, ils ne chercheront pas tant à "gagner" qu’à "servir". Leur parole sera d’autant plus audible qu’elle veillera au respect des personnes : "Avertir sur les lourdes conséquences ne revient ni à juger, ni à condamner ceux qui y sont favorables (...). Nous aurons toujours à cœur d’accueillir chaque personne, chaque famille telle qu’elle est..." écrit encore notre évêque.
Ce dimanche, à l’appel d’un collectif d’associations, certains d’entre nous iront manifester, d’autres n’iront pas sans qu’il soit possible de décerner un "label chrétien" aux uns plus qu’aux autres. Respectons cette diversité et poursuivons le dialogue avec ce monde dans lequel le Christ nous envoie.
"Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération." Saint Paul
Bertrand Révillon, diacre.
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